Au moment où j'écris ces mots, je m'apprête à vous livrer Hyperboréens, mon plus récent opus de musique classique. Le titre de cet album est inspiré d’un peuple mythique de l'Antiquité: « ceux qui vivent par-delà les souffles du froid Borée. »
Aériennes, ces douze compositions au piano ont été créées spontanément et intuitivement, dans un élan d'improvisation, certes, mais structuré; je me suis assuré de faire évoluer une histoire au fil des morceaux.
La pièce Pallas Athéna est un clin d'oeil à Gustav Klimt, qui nomma ainsi l'une de ses oeuvres significatives en 1898, en l’honneur de la déesse et de sa pauvre amie.
Quant à lui, Aristée de Proconnèse était un poète voyageur semi-légendaire vers 600 av J.-C.
Pour les curieux, je vous invite à chercher les différents titres de l’album afin d’en apprendre davantage.
Je suis comblé, car la pochette et l'illustration sont du photographe et directeur photo Augustin Chapdelaine et la distribution de l'album est de Believe Canada.
Finalement, j’ai beaucoup de gratitude pour mon entourage qui me soutient depuis le début de mes projets artistiques. Je tiens à remercier chaleureusement Lise Morissat qui eu la gentillesse de me prêter son piano le temps d'enregistrer l'album.
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Célestin
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Plus d'infos sur les Hyperboréens.
Les Hyperboréens (en grec ancien Ὑπερϐόρεοι / Hyperbóreoi) sont un peuple mythique de l'Antiquité. Au sens étymologique, ce sont ceux qui vivent « par-delà les souffles du froid Borée1 » (le vent du nord).
Les premières mentions des Hyperboréens se trouvent au viiie siècle av. J.-C. dans Les Épigones et chez Hésiode (fr. 150.21 [édition ?])2. Alcée3 mentionne les cygnes sacrés qui transportèrent Apollon, après sa naissance, de Délos jusqu’au pays des Hyperboréens, et de là, au bout d’un an, sont arrivés à Delphes. Les Grecs ont associé Hyperboréens et Borée4. Mais il serait vain de vouloir localiser le pays des Hyperboréens, qui représentait pour les Grecs une sorte de paradis lointain et mal défini, le séjour des Bienheureux. Certains auteurs, comme Pausanias le Périégète, expliquent qu'ils sont en contact avec les Arimaspes, autre peuple légendaire. Vers 470 av. J.-C. un culte nouveau fut dédié au dieu Apollon Hyperborée, à Métaponte en Italie, comme le montrent une monnaie5 et le témoignage d'Hérodote6.
Le premier à étudier les Hyperboréens est Johann Matthias Gesner, en 17597. En 1822, l'ouvrage majeur de Antoine Fabre d'Olivet, Histoire philosophique du genre humain8, est publiée. Elle comprend un chapitre9 où est étudiée la localisation de ce mystérieux continent. Vers 1890, le célèbre historien des religions Erwin Rohde marque le lien entre les personnages d'Abaris et d'Aristée de Proconnèse d'un côté, les Hyperboréens de l'autre10. Nouvelle étape : Karl Meuli, partant des relations entre Grecs et Scythes, et du personnage d'Abaris le Scythe, interprète comme chamanisme le courant représenté par ces personnages assez magiques11.
Helena Blavatsky les décrit, ainsi que le continent d'Hyperborée, dans La Doctrine Secrète12.
Les Hyperboréens sont présentés, depuis Aristée de Proconnèse, vers -600, comme un peuple qui habite aux confins septentrionaux du monde habité. Leur terre, appelée Hyperborée, est comme parfaite, avec le soleil qui y brille constamment. Selon Diodore de Sicile, Apollon passe son hiver aux côtés des Hyperboréens, sa mère, Léto, est d'ailleurs née en Hyperborée. Thésée et Persée sont censés avoir visité les Hyperboréens.
« Ceux qui ont écrit sur les anciens mythes [racontent que] dans les régions situées au-delà des Celtes, il y a dans l'Océan une île au moins aussi grande que la Sicile. Cette île est située au nord et habitée par les Hyperboréens, ainsi nommés parce qu'ils vivent au-delà de l'endroit d'où souffle le vent du nord ; l'île est à la fois fertile et productrice de toute sorte de cultures, et, comme elle jouit d'un climat exceptionnellement tempéré, elle produit deux récoltes par an. »lire en ligne [archive]
— Diodore de Sicile, trad. de Paul Goukowsky, Bibliothèque historique, II, 47
De grandes quantités d'or se trouvent en Hyperborée, gardées par les griffons, au témoignage d’Hérodote :
« De son côté, Aristée, fils de Caystrobios, de Proconnèse, dans un poème épique [Arimaspées Ἀριμάσπεια Arimáspeia], raconte que, possédé de Phébus, il alla chez les Issédones, qu'au-dessus des Issédons habitent les Arimaspes, hommes qui n'auraient qu'un œil ; au-dessus des Arimaspes, les griffons gardiens de l'or ; au-dessus des griffons, les Hyperboréens qui s'étendent jusqu'à une mer ; que, sauf les Hyperboréens, tous ces peuples, à commencer par les Arimaspes, font constamment la guerre à leurs voisins ; que les Issédons furent chassés de chez eux par les Arimaspes, les Scythes par les Issédones ; et que les Cimmériens, qui habitent la côte de la mer du Sud, sous la pression des Scythes, abandonnèrent leur pays. Ainsi, lui non plus n'est pas concernant ce pays, d'accord avec les Scythes. »lire en ligne [archive]
— Hérodote, trad. Philippe-Ernest Legrand., Enquête, IV, 14
Hécatée d'Abdère, historien et philosophe sceptique, établit un lien entre les Hyperboréens et la Lune13.
Pindare fait une belle évocation de la vie bienheureuse des Hyperboréens, « sacrifiant à Apollon de magnifiques hécatombes », et dont « les banquets et les hommages ne cessent pas d’être pour le dieu la joie la plus vive14. »
Pausanias le Périégète, dans le premier livre de sa Description de la Grèce, évoque les Hyperboréens :
« prasiae (en) est un temple d'Apollon. Ici, disent-ils, sont envoyés les prémices des Hyperboréens, et on dit que les Hyperboréens les remettent aux Arimaspi, les Arimaspi aux Issedones, de ceux-ci les Scythes les apportent à Sinope, de là ils sont portés par les Grecs à Prasiae, et les Athéniens les emmènent à Délos. Les prémices sont cachées dans la paille de blé, et on ne les connaît pas. Il y a à Prasiae un monument à Erysichthon, qui mourut lors du voyage de retour de Délos, après la mission sacrée (theoria) là-bas15. »
Pline l'Ancien évoque ce peuple dans les livres IV de son Histoire naturelle :
« Derrière ces montagnes et au delà de l'Aquilon, une nation heureuse, si on en croit les récits, appelée les Hyperboréens, et où les hommes atteignent une grande vieillesse; des merveilles fabuleuses en sont racontées : on dit que là sont les gonds du monde et la dernière limite de la révolution des astres: le soleil y donne une lumière de six mois et un seul jour, et il se cache non, comme des ignorants l'ont dit, de l'équinoxe du printemps à celui de l'automne; mais il n'y a dans l'année qu'un lever au solstice d'été, qu'un coucher au solstice d'hiver. La contrée est bien exposée, d'une température heureuse, et exempte de tout souffle nuisible.
Les habitants ont pour demeures les forêts et les bois sacrés; le culte des dieux est célébré et par les individus et par le peuple; la discorde y est ignorée, ainsi que toute maladie. On n'y meurt que par satiété de la vie : après un repas, après des jouissances données aux dernières heures de la vieillesse, on saute dans la mer du haut d'un certain rocher; c'est pour eux le genre de sépulture le plus heureux. Quelques-uns les ont placés non en Europe, mais aux extrémités des rivages asiatiques, parce qu'on y trouve un peuple, les Attacores, qui n'en diffère guère par les habitudes et la position.
D'autres ont attribué aux Hyperboréens une situation intermédiaire entre l'un et l'autre soleil, là ou l'astre se couche pour les Antipodes et se lève pour nous, ce qui ne peut être, à cause de la vaste mer qui est entre deux. Les auteurs qui ne les admettent que là où le jour est de six mois disent qu'ils sèment le matin, moissonnent à midi, récoltent au coucher du soleil les productions des arbres, et pendant la nuit se cachent dans des cavernes. On ne peut guère douter de l'existence de cette nation, car trop d'écrivains rapportent qu'ils étaient dans l'usage d'envoyer les prémices des fruits dans l'île de Délos à Apollon, qu'ils honoraient particulièrement.
Sources : Via - Wikipedia.org